Le camp d'Aincourt, en exposition à la médiathèque de Limay(78)
Du 16 au 30 mai 2015, l’association Mémoire d’Aincourt éclaire par cette exposition une part d’histoire du Vexin: un sanatorium devenu camp d'internement, le 5 octobre 1940. Pour éviter que la mémoire ne se perde et contribuer à la transmission des idéaux de la Résistance, Paul Castel viendra le samedi 16 mai à 15h à la rencontre du public.
Fin 2014, Paul Castel a été décoré enfin dans l'ordre de la Légion d'honneur. C'est maintenant un très vieux monsieur mais dont le coeur et les idées n'ont pas pris une ride. Cheminot et résistant de la première heure, il organise les Comités populaires clandestin au sein de la SNCF à Noisy-le-sec. Passé dans l'llégalité en 1942, avec son épouse comme agent de liaison, il va avoir la direction des Comités populaires de l'Ouest de la région parisienne, dont celui du dépôt de Mantes-Gassicourt dirigé par Louis Racaud et André Bruneau. Il devient ensuite le commandant des Francs tireurs et partisans français pour la Seine-et-Oise et le sud de la Seine. A la libération de la région parisienne, il poursuit son combat en s'engageant dans l'armée française.
Aincourt, un camp oublié
Le sanatorium d'Aincourt est réquisitionné par le préfet collaborationniste de Seine-et-Oise Marc Chevalier. C'est le premier camp ouvert par le gouvernement de Pétain en France occupée. Les Allemands n'en n'ont pas fait la demande, mais de 1940 à 1942 ils vont y puiser des otages. Durant son existence, Aincourt est sous l'autorité du préfet et gardé par des gendarmes français, sans aucune sentinelle allemande en ses abords. Il ouvre le 5 octobre 1940, suite à une rafle en région parisienne, par la police française, de militants du PCF interdit et de dirigeants de la CGT chassés de cette confédération par Léon Jouhaux et René Belin en 1939.
L'affiche clandestine ci-dessous tente d'aviser, de cette ignominie, une population bien amorphe après l'armistice conclue avec l'Allemagne nazie par Pétain et le coup d'Etat de ce dernier renversant la République.
Ceci est un extrait de mon travail d'écriture obtenu après mes recherches aux Archives départementales des Yvelines, concernant les fonds Aincourt, camp de séjour surveillé et répression du communisme.