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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Projet de loi "dialogue social" patronat-Elysée

La CGT communique sur le dialogue social à la sauce Medef-élyséenne:

Le gouvernement a transmis aux organisations syndicales son projet de loi « Dialogue social et soutien à l’activité des salariés ». Ce projet de loi comporte de nombreuses dispositions modifiant le code du travail, nécessitant une analyse approfondie. La CGT a fait de nombreuses propositions d’abord dans la négociation « Dialogue social » qui n’a pas aboutie, ensuite dans le cadre de la concertation avec le gouvernement. La CGT saura reconnaître les points positifs de ce projet de loi : l’émergence d’une représentation collective des salariés des TPE, la reconnaissance amorcée des parcours militants dans l’entreprise. Ce sont des revendications que la CGT porte depuis des années. Mais elle saura aussi combattre les points négatifs, notamment la fragilisation des instances représentatives du personnel (DP, CE, CHSCT). En outre la possibilité d’organiser la fusion des instances par accord d’entreprise majoritaire dans les entreprises de plus de 300 salariés répond à une revendication forte du MEDEF. Pour la CGT, le débat parlementaire doit permettre aux salariés et à leurs organisations syndicales de peser et de modifier le projet de loi dans le sens d’une démocratie sociale affirmant la citoyenneté au travail.

Montreuil, le 7 avril 2015

Note de ma pomme: Bon, c'est dit. Pour autant, je préfère l'illustration et l'article de Canaille le Rouge avec pour titre Rebsamen simplifie...Le PS enterre les ordonnances de 1945, les acquis de 1968 et piétine les avancées de 1981. Son article en lien:

Vous allez peut-être me dire que je critique un peu trop. En tout cas, j'espère que ma confédération ne compte pas trop sur les parlementaires socialistes pour un dialogue social de progrès et de justice sociale ni sur les caciques du PS qui trouvent que ce n'est pas bien mais restent au chaud rue Solférino à Paris.

Bien, restons sérieux. Sur "l'émergence de la représentation collective des travailleurs des très petites entreprises" (moins de 11 salariés), soit 4,6 millions de travailleurs, le ministre du chômage et de la précarité organise une commission paritaire régionale. Pourquoi pas nationale tant qu'on y est! Il y aura autant de patrons que de représentants syndicaux. De plus, elles seront lieux de concertation "incontournables" sur tout sauf sur les salaires. Ben oui, comme ça, avec la CFDT et consorts, les patrons auront toujours la majorité. Et comme la lutte des classes n'existe plus, la commission pourra donner informations ou conseils sur le droit du travail. Toujours pas sur la classification professionnelle et le salaire qui va avec. Attention, les représentants syndicaux siègeant dans ladite commission ne devront jamais pénétrer dans une entreprise pour consulter les travailleurs. Ah bon?

Enfin, sur l'ensemble du texte de loi, le palais de l'Elysée remet-il en cause les droits conquis par les travailleurs en 1936, 1945, 1968 et 1981? Ma réponse est OUI et cela pour le seul bénéfice du patronat.

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