Ne m'appelez plus GDFrance
Mais ENGIE. Oui, c'est mieux pour une ex-entreprise publique de gaz fondée à la Libération sur le programme politique du Conseil National de la Résistance. C'était le 8 avril 1946, l'Assemblée nationale votait la nationalisation du gaz et la création de Gaz de France: GDF.
Et puis, au fil des années, la concurrence libre et non faussée, bref le capitalisme, prend le dessus. Sous Jacques Chirac, la loi du 9 août 2004 fait de GDF une société anonyme et 30% tombe dans l'ecarcelle des capitalistes. Toujours sous la droite, le 25 février 2006, GDF devient GDF-Suez, la privatisation s'accélère et l'état n'aura plus que 35% de parts, une minorité de blocage dit la droite, mais qui ne bloque rien du tout. Le 7 décembre 2006, la privatisation de GDF est votée. La cote est de 23, 20 euro à la Bourse de Paris. Quelques heures après, elle est à 28, 50 €, c'est-à-dire un bond de +22,84 %. Oui, le capitalisme, c'est aussi du profit sur le dos d'un service public hier nationalisé.
Aujourd'hui, sous François de l'Elysée, pas de marche arrière: GDF n'existe plus du tout. Et bonjour donc à ENGIE! Pile poil l'année où on célébre le 8 mai 1945.
Mais ça tombe bien, Emmanuel Macron, le banquier de Rotchschild, que François de l'Elysée a adoubé ministre de l'industrie, a déclaré ce week-end dans le Monde: "Nous avons les moyens de façonner un capitalisme à l'image de nos ambitions". Il poursuit: "La France a besoin d'un capitalisme de long terme, qui accompagne nos entreprises dans leurs investissements".
Social-démocrate, social-libéral, social-capitaliste ou un autre machin truc chose pour dénommer le PS? J'attends le communiqué de la bande des 4, celui des frondeurs encartés Rue de Solférino à Paris, avec qui on voudrait repriser la gauche plurielle. Au fait, Lionel Jospin, ex-premier ministre socialo de la gauche plurielle, il en pense quoi de Engie?
Marcel Paul, ancien résistant et déporté, ministre communiste de la Production industrielle, qui proposa la nationalisation du gaz
Rien à voir avec un banquier d'affaires ni un Cocorico-Montebourg à ce ministère.