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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le mur du çon largement dépassé

Que cette excellent pote de Nicolas Sarkozy se rassure. La France a déjà fait dans les internements administratifs contre ses ennemis intérieurs, sans contrôle judiciaire d'aucune sorte.

Cela est advenu sous la 3e République française, avant l'occupation nazie et les collabos du gouvernement pétainiste.

l'un des camps ouverts pour les républicains espagnols dans la patrie des droits de l'homme.

l'un des camps ouverts pour les républicains espagnols dans la patrie des droits de l'homme.

Il n'y eut pas que des espagnols que la République française incarcéra derrière le clos de fils de fer barbelés. On les avait dénommés "indésirables et dangereux". Ils étaient communistes, Tsiganes, réfugiés de l'Allemagne nazie ou de l'Italie fasciste. Bientôt, sous Pétain, ce furent les juifs qui les rejoignirent.

En zone occupée, sous demande de l'administration pétainiste, s'ouvrait le 5 octobre 1940, le camp d'internement d'Aincourt, sanatorium du Val-d'Oise réquisitionné pour y enfermer des communistes, militants de ce parti ou dirigeants syndicaux de la CGT, plus tard des femmes et leurs enfants. Toujours incarcérés administrativement sans décision judiciaire, que par le seul fait du prince. Nombre du camp d'Aincourt furent désignés comme otages ensuite par l'administration française. Beaucoup furent exécutés ou périrent dans l'univers concentrationnaire nazi et les Juives furent toutes exterminées.

Le mur du çon largement dépassé

Quitte à me répéter. mon grand-père espagnol, combattant anar durant la guerre d'Espagne puis dans la Résistance en France, me disait bien plus tard: "Tu vois, si un jour, la chasse aux cons était ouverte, je n'aurai jamais assez de cartouches."

Il avait bien raison mon vieux papé. Surtout en ce moment.

Enfin, permettez-moi de rappeler les paroles de Robert Badinter, ancien ministre de la Justice qui fit voter l'abolition de la peine de mort le 18 septembre 1981:  "Ce n'est pas par des lois et des juridictions d'exception qu'on défend la liberté contre ses ennemis. Ce serait là un piège que l'histoire a déjà tendu aux démocraties, celles qui y ont cédé n'ont rien gagné en efficacité répressive, mais beaucoup perdu en termes de liberté et parfois d'horreur".

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