Elections européennes depuis 1979 des partis se réclamant de la gauche
Voici les résultats électoraux de l'extrême-gauche, du Pcf, du Ps, des Verts depuis les premières élections européennes de 1979 au suffrage universel direct:
1979
Abstention 39,29%
Exg 3,08%
Pcf 20,52% 19 députés Pcf
Ps 23,52% 22 députés
V 4,39%
1984
Abstention 43,28%
Exg 2,04%
Pcf 11,21% 10 députés dont 8 Pcf
Ps 20,76% 20 députés
V 3,37%
1989
Abstention 51,2%
Exg 1,43%
Pcf 7,72% 7 députés Pcf
Ps 23,61% 22 députés
V 2,95%
1994
Abstention 47,3%
Exg 2,27%
Pcf 6,89% 7 députés dont 5 Pcf
Ps 14,49% 13 députés
V 2,95%
1999
Abstention 53,24%
Exg 5,18% 5 députés
Pcf 6,78% 6 députés dont 5 Pcf
Ps 21,95% 22 députés
V 9,72% 9 députés
2004
Abstention 57,24%
Exg 2,56%
Pcf 5,88% 3 députés dont 2 Pcf
Ps 28,9% 31 députés
V 7,41% 11 députés
2009
Abstention 59,37%
Exg 4,88%
Fg 6,48% 5 députés dont 2 Pcf
Ps 16,48% 14 députés
V 16,28% 14 députés
2014
Abstention 56,5%
Exg 1,17%
Fg 6,61% 4 députés dont 1 Pcf
Ps 13,98% 13 députés
V 8,95% 6 députés
Note de ma pomme: En 1979, Giscard d'Estaing président de la République, le Pcf est dans une opposition franche contre la droite et le capital. En 1984, il paye sa sortie tardive du gouvernement socialiste alors que François Mitterrand, président de la République, a édicté une rigueur de droite. Plus une campagne présidentielle de 1981 que je qualifierais de cahotique. Au premier tour de l'élection présidentielle du 26 avril 1981, Georges Marchais, secrétaire général du Pcf, obtient 15,34%. Le Pcf parle d'un "accident électoral". François Mitterrand pour le Ps obtient 25,85%.
Les résultats du Fg en 2009 et 2014 ne déparent pas trop de ceux obtenus par le seul Pcf depuis 1994. Pour autant de 5 députés européens à cette date, le Pcf n'obtient qu'un seul élu en 2014.
La lutte de classes des exploités, notamment les petits, contre le capitalisme et ses valets, son destin lié au travail et à l'Etat, la nation française et la défense de la patrie contre l'envahisseur ou le marché, la solidarité internationale furent longtemps à l'ordre du jour du Pcf. Le refus de "l'Europe supranationale du capital" parlait mieux aux exploités que la nébuleuse Europe sociale ou le mirage d'un Smic européen dans un UE ancrée dans le capitalisme.
Si on en débattait pour que les petits (ouvriers, employés, paysans, sans emploi dans un chômage de masse) retrouvent le sentiment qu'ils ne comptent plus pour rien et qu'on se mobilise tous ensemble pour la justice et le progrès social?
Or, d'aucuns, notamment dans l'Humanité, répandent l'idée d'un Front de gauche auquel on adhèrerait directement, sans appartenir à l'une des organisations le formant. Pour en fait arriver à une seul et unique parti dans un jour prochain.
Je rappelle toutefois que le Front populaire, créé le 14 juillet 1935, n'avait pas gommé les formations le composant. Il en fut de même lors de la création du Conseil National de la Résistance. Les droits conquis en 1936 furent le résultat d'un rapport de force initiée par la CGT dans les entreprises et la rue. De même, le programme politique du CNR (les jours heureux) dépendit pour beaucoup du rôle majeur dans la Résistance de la CGT et du Pcf. Enfin, depuis la naissance du mouvement ouvrier, il y eut toujours en son sein des réformistes et des révolutionnaires. Je reste persuadé que lorsque ceux-ci estompent quelque peu leurs valeurs, cela ne profite en rien au peuple de France.
Mais comme d'habitude, je dis ça, je ne dis rien, ne comptant pas pour grand chose vis-à-vis de ceux qui savent toujours tout et mieux que ma pomme. Et je ne suis ni politologue ni politicien.