Pas de printemps sur le front du chômage
Hélas non. Mais qui aurait pu envisager le contraire. A moins de faire partie des hors-sols, économistes, politologues ou autres journalistes aux ordres, ou de cette oligarchie blottie au chaud à l'Elysée, au gouvernement, au parlement, dans les régions et les départements, munie d'une carte estampillé "parti socialiste & co".
Les milliards donnés au patronat, la signature du torchon antisocial MEDEF-CFDT & co en janvier 2013, le détricotage du Code du travail, bref ces compromissions envers le capital n'ont profité qu'à engraisser les actionnaires et le profit, qu'ils soient du CAC 40 ou non. Au détriment du pouvoir d'achat et des conditions de vie et de travail du peuple de France.
Mais comme à l'accoutumée, face à ses mauvais résultats sur le front de l'emploi, le PS et l'Elysée persistent et signent. Selon eux, le pacte de responsabilité va "amplifier la dynamique de créations d'emplois".
On a donc rien à espérer de ce côté-ci, si tant est qu'on y a cru du côté des gens du quotidien luttant pour une gauche de justice et de progrès social. Et lors de ces municipales, avoir séparé l'aspect local du contexte national qui étrangle la vie chaque jour, n'est pas allé non plus dans le bon sens. D'où, à mon avis, la flambée de l'abstention des classes populaires, y compris dans des municipalités PCF qui ont un bon bilan.
Le PS songe ce dimanche à une mobilisation de la gauche toute entière pour sauver ses meubles. Qu'il ne compte pas sur ma pomme. Alourdir le bâton qui vous frappe n'est pas dans ma conscience de classe.
Communiqué de la CGT:
La promesse du « Pacte de responsabilité » n’incite pas les patrons à créer de l’emploi, au contraire ils en détruisent : ce sont 31 500 demandeurs d’emploi en plus pour le mois de février. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit donc à 3 347 700 en France métropolitaine.
Comme les mois précédents, le chômage de longue durée augmente : le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus, augmente de 0,6 % au mois de février 2014 (+11,4 % sur un an). La nouvelle convention d’assurance chômage ne tient pas compte de cette réalité : plus longtemps on reste au chômage moins on a de chance de retrouver un emploi.
Quand il y a emploi, il est souvent précaire, le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite reste très élevé : 90 100 exerçaient une activité réduite, courte (78 heures ou moins dans le mois, catégorie B) ou longue (plus de 78 heures dans le mois, catégorie C). Dans ce marasme, le patronat diminue les droits et les allocations des plus fragiles notamment les précaires et les intérimaires. Pour eux c’est la double peine !
Les seniors ne sont pas épargnés : le nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans et plus s’accroît de 1,3 % (+12,1 % sur un an).
Autre mauvais signe de l’état de l’emploi : le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A de moins de 25 ans augmente de 0,3 % en février
L’accord sur la nouvelle convention assurance qui fait 800 millions d’économies sur le dos des demandeurs d’emploi ne doit pas être agréé par le gouvernement. C’est d’une autre politique de l’emploi dont nous avons besoin pour relancer l’économie du pays et inverser la courbe du chômage.
La CGT appelle les salariés les privés d’emploi à se mobiliser, notamment à l’occasion de la journée européenne pour l’emploi et l’investissement le 4 avril et lors des mobilisations organisées le 1er mai.
Montreuil, le 26 mars 2013