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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Sur l'argent public, Didier Migaud, du haut de sa cour des comptes perchés, en dira-t-il un mot? Pour l'instant, son pote de parti, Cocorico-Montebourg salue le protocole France-Chine-PSA comme "une décision de patriotisme économique et industriel". Question, pourquoi l'Etat (et donc l'argent public) ne s'est pas engagé, tiens par exemple, à Florange d'Arcelor-Mittal? Ou bien ailleurs? Il y a tant de fleurons industriels en France que l'Elysée laisse choir comme une fruit pourri. Et on file 800 millions d'euros publics dans la caisse d'une société privée ssans que le Parlement n'ait rien à dire? C'est vrai que ce n'est pas la première fois que ça se passe, sans que ne s'émeuve trop les représentants de la nation française.

En 2008, sous Nicolas 1er, la mise en place de la prime à la casse coûte 1 milliards d'euros au budget de la République. Un an après, via un plan de sauvetage, PSA reçoit un prêt de 3 milliards d'argent public. Cela c'était en contrepartie de ne pas fermer l'usine (ah, les contrepartie du patronat!). Et puis paf dans le pif, PSA ferme Melun-Sénart en avril 2010. On avait cru que sous François II, ça changerait. Non, rebelote, L'Elysée garantit les emprunts de la banque de PSA (BPF, oui mesdames et messieurs PSA possède sa banque) à hauteur de 7 milliards d'euros. Toujours pour sauver l'empoi et PSA-Aulnay qui lourde tous ses salariés et ses sous-traitants en 2013. en 2014, les sites de Mulhouse et de Rennes tremblent sur leurs assises et à Poissy, hier, on ferme derechef une chaîne de montage (618 postes supprimés).

 

Mais ne vous framboisez pas, dit Pierre Moscovici, PSA restera français. Comme si une société capitaliste, fut-elle made in China, s'emparait de fauteuils dans un conseil d'administration que pour regarder la couleur des murs ou la marque de la bouteille d'eau minérale posée devant chacun. Ah, Pierre Moscovici, ex-député Ps du Doubs et aussi de Sochaux (patrie de Peugeot), avant d'être grand argentier de nos deniers publics! Comme s'il y avait un présumé conflit d'intérêt...

Et par-dessus ceci, l'accord de compétitivité signé entre PSA et les syndicats (sauf la CGT) qui gèle les salaires, réduit les droits conquis et augmente la productivité.

On ne peut jamais compter sur le capital pour "sauver la patrie". Hier comme aujourd'hui.

Renault-PSA001

 

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