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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Dans Paris occupé, la presse publie un communiqué de la préfecture de police de Paris: “" les administrations et les entreprises privées travailleront normalement le 11 novembre à Paris et dans le département de la Seine. Les cérémonies commémoratives n’auront pas lieu. Aucune démonstration publique ne sera tolérée”."

Les jours précédant le 11 novembre 1940, des tracts ont cependant circulé dans les lycées parisiens ainsi que dans le Quartier latin, appelant à manifester le jour de l’Armistice, à 17 h 30.

Des instructions du gouvernemen de Pétain ont donc été transmises aux chefs d’établissement : les cours ne doivent pas être interrompus et la traditionnelle commémoration devant le monument aux morts de chaque établissement devra se dérouler en présence des seuls professeurs. Et le matin du 11, des inspecteurs de police, visitant les lycées parisiens, ne signalent rien d’anormal.

Mais à la sortie des cours, des étudiants et des collégiens se dirigent vers les Champs-Elysées. Avec eux, quelques professeurs, des parents d'élève et des anciens combattants.

La répression par l’armée allemande, aidée par la police française, s'abat à 18 heures: 123 arrestations dont 90 lycéens et une quinzaine de blessés.

Plus de 2500 jeunes parisiens ont participé à cette première manifestation collective de résistance à l’occupant.  

 

Lire ici l'article publié dans L'HUMANITE DIMANCHE du 10 au 17 novembre 2010 

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